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Juliette Gouhier : boursière Normand-Marceau 2023

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Voici le portrait de la récipiendaire de la bourse Normand-Marceau 2023, Juliette Gouhier, étudiante au doctorat en biologie cellulaire et moléculaire dans l’équipe du Professeur François Bordeleau. Cette bourse est rendue possible grâce au Centre de recherche sur le cancer de l’Université Laval ainsi qu’au Fonds de cancérologie de la Fondation de l’Université Laval. 

Le parcours d'étudiante de Juliette Gouhier en France a été guidé par une passion pour la biologie, évoluant progressivement vers la volonté de se spécialiser dans la recherche en santé humaine. Après l'obtention de son baccalauréat (équivalent du secondaire), elle a intégré une classe préparatoire BCPST (Biologie, chimie, physique et science de la Terre). Ces deux années de préparation aux concours d'ingénieurs sont réputées pour leur exigence et leur intensité, offrant une formation académique d'excellence. À la fin de cette période, elle a pu rejoindre AgroParisTech. En entrant dans cette école, elle a naturellement choisi la dominante BIOTECH (biotechnologie) pour aborder les divers aspects de la recherche en santé par une approche multidisciplinaire. Afin de se spécialiser davantage dans le domaine qui l'intéresse le plus, elle a orienté ses projets personnels vers la recherche en oncologie, réalisant notamment un état de l'art sur la médecine personnalisée dans ce domaine. 

En 2021, elle a eu l'opportunité de réaliser une année de stages dans le cadre d'un Certificat d'Étude à l'International. Elle a eu la chance d'effectuer deux stages qui ont confirmé sa volonté de poursuivre dans la recherche académique. Pendant six mois, à l'INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) à Paris, elle a étudié les mécanismes de l'épilepsie. Puis, souhaitant vivre une première expérience à l'étranger et approfondir ses connaissances des mécanismes d'adaptation des cellules à leur environnement, elle a intégré l'Institut des sciences Gulbenkian, à Lisbonne. Là-bas, elle a découvert la mécanobiologie, un domaine qui l'a particulièrement intriguée en raison de l'impact des conditions physiques de l'environnement sur la cellule. La mécanobiologie est un domaine qu'elle trouve passionnant et très prometteur pour de nombreux projets de recherche. 

Au cours de ce stage, elle a découvert les travaux menés par l'équipe du Professeur Bordeleau. Le laboratoire aborde deux sujets dans lesquels elle souhaite vraiment s'investir : l'étude des cancers et l'approche par des modèles in vitro pour mieux modéliser la réalité biologique. En tant que future ingénieure, elle croit que ce type de modèle peut permettre d'aborder certaines problématiques qui ne peuvent pas l'être in vivo, tout en diminuant progressivement l'utilisation de modèles animaux. 

Elle a donc envoyé une candidature spontanée pour un stage de six mois afin de terminer son cursus d'ingénieure, et elle est arrivée dans ce laboratoire en mars 2023. Cela s'inscrit parfaitement dans la continuité des différentes expériences qu'elle a pu accumuler, lui permettant de se spécialiser davantage dans le domaine qui l'intéresse le plus. L'objectif principal de ses travaux consiste à définir un profil d'épissage alternatif caractéristique et représentatif de l'agressivité des cellules tumorales en fonction de caractéristiques biophysiques de l'environnement. À long terme, l'objectif est de prédire l'évolution de la pathologie vers un stade métastatique afin de développer un outil pronostique. Motivée par l'impact clinique que pourraient avoir ces recherches et travaillant dans un laboratoire de pointe, elle s'investit pleinement dans cette mission, envisageant ainsi la poursuite de cette voie par un doctorat.